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LES FORTIFICATIONS ALPINES DE 1888 A 1940
Capitaine TRUTTMANN
Lorsqu’en 1885, se produit la crise de « l’obus-
Certes, depuis le Moyen-
Néanmoins, à la fin du XIXe siècle, l’ensemble est déjà surclassé depuis la crise de l’artillerie rayée (1858) et une refonte complète de notre système fortifié s’impose.
Le général du génie Frossard dont les études approfondies sont présentées chiffres en mains le 30 juin 1862 n’a pas été entendu.
Pourtant, ses reconnaissances concluent qu’une solide défense alpine passerait par des positions de barrage vers Thonon et Chamonix au nord, que l’interdiction de la Tarentaise et de la Maurienne est nécessaire et que les débouchés vers la grande vallée de l’Isère doivent être fortifiés puissamment (Albertville, Chamousset).
Pour la défense de Nice
Le projet demanderait 17 millions de francs (or) pour voir le jour.
(2) Les Chiuses (probablement de l’italien chiuso = fermé) étaient des batteries-
Malheureusement, il faut attendre les revers de 1870 pour que M. Thiers instaure un « Comité de Défense », chargé de la révision générale du système de défense des frontières, le 28 juillet 1872.
C’est en fait son rapporteur, le général Séré de Rivières (3) qui sera le promoteur du « nouveau système défensif à adopter pour la France ». Bien modestement d’ailleurs un seul chapitre est consacré aux Alpes dans le mémoire personnel qu’il fait adopter par le comité et le ministre le 24 mai 1874.
Sur une estimation de 25 millions de francs (or) proposés pour les Alpes, la moitié est consacrée à construire des forts détachés autour de Lyon (objectif principal supposé des Italiens qui selon
lui, chercheraient à rejoindre les Armées allemandes du Nord-
Le reste reprend une partie des propositions du général Frossard (4). Grenoble, « place de dépôt », voit grâce à lui construire des forts détachés sur ses crêtes ; Albertville, le Chamousset, Briançon et Nice (5) sont également mis en chantier. Pour se prémunir d’un éventuel mouvement tournant, on réalise même des routes stratégiques à l’Authion, véritable clé de voûte de la défense entre Var et Roya.
En réalité, si Séré de Rivières est le promoteur de la majorité des forts, la plupart ne seront érigés qu’après son départ du comité.
A l’est de Nice, c’est au ministre lui-
En effet, depuis mai 1888, le comité est dissous et c’est le Conseil Supérieur de la Guerre qui soumet désormais les grandes orientations au ministre. Outre le fort du Mont-
(4) Le général Frossard, président du Comité des fortifications en 1869-
(5) Les deux chiuses (Bauma-